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15
Déc
Doit-on souffrir à l’entraînement pour s’améliorer?
Voilà tout le dilemme: doit-on souffrir pour obtenir des résultats?
Comprendre comment le corps réagit, peut nous aider à établir jusqu’à quel point on peut accepter de souffrir à l’entraînement. Cela peut même aider à garder sa motivation pour persévérer et s’améliorer.
C’est franchement tout un défi pour moi d’amener mes nouveaux participants à réaliser, je dirais même à accepter, qu’ils vont devoir trimer dur, voire souffrir à l’entraînement pour obtenir des résultats. Il leur faudra apprivoiser un certain degré d’inconfort et de douleurs…
Atteindre le juste milieu entre confort et douleur.
Le défi se teinte alors d’un caractère impérieux, car je dois les guider dans ces méandres inconnus à la frontière du confort et de la douleur.
Qu’est-ce qui est acceptable, c’est-à-dire signe qu’une transformation pour le mieux s’opère, versus ce qui ne doit pas être toléré parce que signe d’une mauvaise position de travail ou qu’une articulation n’est pas prête à relever le défi demandé, faute de l’appui musculaire nécessaire?
Ce n’est pas un sujet que l’on peut régler en un seul cours!
La clef du succès: s’investir au quotidien.
Voilà un autre défi : stimuler suffisamment leur curiosité et leur intérêt pour les ramener de semaine en semaine à leur séance d’entraînement. Petit à petit, les indices, les informations, les sensations, forment un tout qui prend un sens et que l’on peut appliquer au jour le jour.
Voilà LEUR défi : poursuivre le travail amorcé à l’entraînement dans les autres activités de la vie quotidienne.
Car il faut bien réaliser que lorsque je parle de persévérance, cela renvoie aux milliers de répétitions nécessaires pour enfin maîtriser une nouvelle activité motrice, pour établir un nouveau chemin neurologique.
Vous avez bien lu : des milliers de répétitions!
Plus précisément entre 2000 et 5000*…
Combien de répétitions réalisez-vous à l’entraînement? Deux ou trois séries de 8-15 répétitions?
Cela ne totalise même pas une cinquantaine d’activations musculaires. Bref, à ce rythme, vous maîtriserez cet exercice au bout de quarante séances! Alors si vous participez à une session de douze semaines de cours à raison d’une fois par semaine, vous en êtes quitte pour presque un an d’entraînement!
Pas étonnant que plusieurs abandonnent en cours de route.
Ils concluent de façon erronée que les cours ne donnent pas grand-chose.
C’est plutôt l’inverse, c’est eux qui ne donnent pas grand chance à leur corps de s’améliorer. Voilà la raison pour laquelle j’insiste pour que mes participants mettent en pratique certaines habiletés de base dans leurs mouvements quotidiens.
Comprendre son corps au quotidien.
Comme mentionné dans mon livre « Corps compris, corps épanoui. », nous ne recourons pas à notre musculature uniquement en situation sportive ou d’entraînement.
Notre quotidien est truffé de gestes et de mouvements. Apprendre à activer nos muscles adéquatement tout au long de la journée contribue également à leur entraînement en mode continu.
Même lorsque nous sommes assis, comme je le suis présentement à rédiger cet article, nous pouvons et devons lutter contre l’affaissement et le tassement vertébral. Cela se produit en activant nos abdos et le plancher pelvien régulièrement à l’aide de la respiration, et en allongeant la colonne grâce à l’autograndissement (le cours Abdos tout indiqué pour susciter cet apprentissage).
Relisez l’extrait de mon livre intitulé « Des courbes célestes. » Un autre article intéressant à lire pour vous motiver à poursuivre votre entraînement encore très très longtemps…
Posturalement vôtre!
*Plus le corps est soumis à des situations d’apprentissage et plus ce nombre diminue; bref, le corps apprend à apprendre plus rapidement.