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24
Déc
Douleur chronique de tout acabit: Gare à la kinésiphobie!
Douleur chronique: peur de bouger et sédentarité.
Tout à coup, au niveau du cou, la voilà figée dans un carcan invisible. Une entrave imaginaire tissée de peurs et de préjugés envers les exercices, vient de réveiller sa douleur chronique. D’autant plus que cette subjectivité est apposée du sceau d’approbation de son médecin traitant. Figure d’autorité suprême en matière de traitement, la parole du médecin fait loi.
Pourtant, elle bougeait normalement avant que je ne parle d’étirements et d’exercices améliorant la posture.
J’ai l’impression qu’en voulant soigner son arthrose cervicale, le médecin a provoqué un autre mal: la kinésiphobie.
Kinésiphobie
La kinésiphobie se caractérise par la peur de bouger au risque d’exacerber les douleurs. Ces dernières sont souvent endormies par des médications. Or, il faut savoir que la peur de bouger peut faire autant de ravage que la sédentarité.
Bien entendu, il ne s’agit pas de choisir n’importe quelle activité physique.
Néanmoins, il ne faut pas priver tout son corps pour une seule région fragilisée. D’ailleurs, bien au contraire, je crois que tout le reste doit être en excellente condition, non pas pour compenser, mais bien assister la région en détresse.
L’immobilité n’est pas une solution.
En ce début d’année, période officielle des prises de résolutions, comment puis-je convaincre les personne souffrantes que l’immobilité et le manque d’exercice n’arrangeront en rien leur situation? Que ça ne fera que les enliser davantage dans une spirale où douleurs, incapacités et diminution de la qualité de vie tourbillonnent pour concocter un cocktail déprimant.
Tout le contraire du nectar vivifiant que j’aimerais leur faire goûter. Mais je ne peux l’avaler pour elles…
Colloque sur la douleur chronique.
Militante convaincue des bienfaits des étirements et du travail postural, je cherche toujours à répandre la “bonne nouvelle posturale”.
L’occasion me fût offerte en octobre 2013. Des points issus du colloque francophone sur la douleur (intitulé judicieusement “La douleur en mouvement.”) auquel je présentais mon travail, j’en dégage deux priorités:
1) Lutter contre la kinésiphobie.
2) Encourager la responsabilisation de la personne souffrante.
Le responsable du colloque, Monsieur Pierre Beaulieu md, a fait appel au témoignage de personnes souffrantes (cancer, cystite interstitielle, douleur neuropathique débilitante). Il voulait ainsi amorcer un dialogue entre professionnels de la santé et les patients.
- Toutes ont réussi à diminuer leur niveau de douleur en redevenant physiquement plus actives.
- Toutes l’ont fait en complément de leur traitement médical.
- Toutes l’ont fait de leur propre initiative.
- Toutes auraient plutôt aimé qu’on les y encourage.
Elles se sont responsabilisées face à leur maladie, mais elles auraient aimé entendre ces simples mots de la part du personnel soignant: vous irez mieux. Je rajouterai: si vous prenez part activement (au sens figuré comme au sens propre) dans votre traitement.
Les exercices: le nouveau médicament à prescrire!
Le docteur Beaulieu est un fervent défenseur de la prescription d’activités physiques au même titre que les médicaments dans le traitement de nombreuses maladies. Or, nul besoin d’un diagnostique médical légitimant nos douleurs pour tirer profit des bienfaits d’exercices d’intensité modérée exécutés régulièrement.
Alors, quand je vois une personne réfractaire à toute forme d’exercice, cela m’attriste.
Je voudrais tout au moins qu’elle maximise les innombrables possibilités que le quotidien peut lui offrir. Mais encore là, il faut savoir bien activer sa musculature et le faire dans un bon alignement corporel. Ce qui nous ramène au travail postural et aux étirements…
Si vous connaissez quelqu’un qui a besoin d’être encouragé à bouger, transférez-lui ce lien (clic) pour qu’il prenne connaissance des témoignages de participants aux différents cours chez FlexyForme et qui en ont tiré des bienfaits et du soulagement.
Bon début d’année à tous!