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31
Juil
Le télétravail ou la position assise prolongée affecte le dos.
La jeunesse n’est pas une assurance anti mal de dos.
Surtout quand le télétravail ou la position assise prolongée affecte le dos des jeunes adultes en confinement. Printemps-été 2020…
Ma fille de 28 ans me texte :
- J’ai mal à la vie, j’ai besoin de ton expertise!
Elle me décrit alors ses douleurs irradiant de la colonne vers le devant de la cage thoracique.
Je sais que depuis quelques mois, elle travaille à la maison. Elle qui se rendait au travail en marchant. Vingt minutes matin et soir.
De plus, son activité professionnelle la confine maintenant sur une chaise devant un ordinateur. À son lieu de travail, elle bougeait davantage, ayant même des boîtes assez lourdes à manipuler.
Conséquences de l’immobilité prolongée due au télétravail
Mes neurones professionnels m’enlignent donc vers les premiers signes bien établis des conséquences de l’immobilité prolongée.
- Mais je continue de faire ma routine d’étirements/yoga deux fois par semaine!
Je la félicite, car c’est excellent d’avoir cette discipline. De faire des séances d’entraînement par soi-même. Sans l’effet motivant d’un professeur ou stimulant d’un groupe. Malgré tout, force est d’admettre que cela ne semble pas suffisant.
Bouger toutes les 20 minutes
Je lui explique alors que le corps humain n’est pas constitué de façon à supporter l’immobilité; pas plus de 20 minutes à la fois. Alors, en situation de télétravail où la position assise prolongée est de rigueur, ce n’est pas toujours évident de répondre à ce besoin fondamental. Cela étant dit, nous devons élaborer des stratégies pour nous permettre de bouger régulièrement et de façon significative. Nous ne sommes pas des végétaux!
Elle me rétorque alors :
- C’est poche d’avoir à entretenir mon corps. Je croyais qu’étant jeune, je n’avais pas à en faire autant…
Je la rassure tout de même en lui précisant qu’elle est chanceuse de découvrir cette pierre d’assise de la santé, tandis qu’elle est encore jeune. Après seulement 3 mois, son corps déjà en revendique davantage. Il faut croire qu’il a une bonne génétique ce corps…
Les contrecoups de la gravité
Pour revenir à ses douleurs, à l’immobilité mon expérience professionnelle rajoute les contrecoups de la gravité : le tassement vertébral. Parce que maintenir la position assise plusieurs heures par jour signifie que la colonne à la verticale subit au maximum l’attraction terrestre. Littéralement, sans que l’on s’en aperçoive, nous rapetissons si nous demeurons passifs. L’espace intervertébral s’amenuise, résultant en disques intervertébraux compressés et racines nerveuses pincées.
Quand les douleurs irradient…
Étant donné que les douleurs irradient jusqu’à l’avant, je soupçonne que certains nerfs se sentent à l’étroit.
Je lui prescris deux exercices tirés de l’approche posturorespiratoire de Gasquet pour étirer sa colonne et redonner l’espace nécessaire à ses disques et nerfs. Puis un troisième pour délier tous les petits muscles le long de sa colonne.
Prescription : Étirements et mobilité
Le lendemain, ma prescription d’exercices commence déjà à porter fruit. Super, j’avais vu juste.
Puis, elle me confie :
- Étrangement, j’ai moins d’inconfort assise sur le bout de ma chaise le dos droit, que le dos droit appuyé au dossier de ma chaise d’ordi.
Merveilleux! Voilà un autre principe que j’enseigne depuis des décennies.
Je lui réplique tout de go que cela n’a rien d’étrange, car c’est fondamentalement biomécanique! Postural.
Encore la posture!
Voilà ce qui lui échappe : son dos droit assis sur le bout de sa chaise ne correspond pas à son dos droit appuyé sur le dossier.
Confondu? Je précise.
L’alignement de ses vertèbres n’est pas le même. Et il y en a un meilleur que l’autre. Plus respectueux de notre biomécanique. Ipso facto, il faut en déduire que celui sur le bout de la chaise gagne la palme d’or posturale.
- Mais, je me suis acheté une bonne chaise, qui est supposée bien me supporter. Et je l’ai ajustée en fonction de la hauteur de mon bureau et de mon écran. J’ai aussi un support à pieds ajustables.
J’aurais le goût de dire bla bla bla.
Non, je ne suis pas une mère indigne ni insensible à la douleur de ma fille. Bien au contraire. Toutefois, j’ai entendu tant de fois ce discours ergonomique. Pourtant cela ne règle pas tout contrairement à ce que beaucoup pensent. Et en voici encore un triste constat. De surcroît, de la part d’une jeune femme! On ne peut mettre le blâme sur le corps vieillissant cette fois.
Je lui pose alors la question qui tue :
- As-tu fait tes ajustements assise sur tes ischions?
- …???
Un autre petit cours d’anatomie s’impose…
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