Doit-on amorcer la respiration par l’inspire ou l’expire?

La respiration revue et corrigée.

Bien qu’étant une action tout à fait automatique et instinctive, la respiration devient un des éléments les plus difficiles à maîtriser lors de l’exécution d’exercices de musculation. À un point tel que plusieurs personnes arrêtent tout bonnement de respirer pendant les efforts.

Pas fort.

Si vous avez pris connaissance de l’article « Respirez : tonifiez vos abdominaux. », vous savez maintenant qu’une respiration mal dirigée peut non seulement nuire à l’activation des abdominaux, mais également avoir des conséquences encore plus dévastatrices sur l’abdomen et le plancher pelvien.

Étant au fait de tout cela, une question revient inlassablement dans la bouche de mes participants :

— Quand est-ce que je respire?

En guise de réponse, je vous propose une petite expérience.

Expérience

À plusieurs reprises, en séquences courtes et rapides, soufflez par la bouche six ou sept fois. Observez la contribution de votre ventre lors de cette manœuvre.

Puis, faites l’inverse, inspirez à plusieurs reprises par le nez. Au bout de cinq ou six répétitions, vous devrez probablement capituler pour expulser le trop-plein d’air accumulé dans votre cage à respirer.

Maintenant, répondez à ces questions :

1) Qu’est-ce qui est le plus confortable : inspirez à plusieurs reprises ou expirer à plusieurs reprises?
2) À quelle étape de la respiration vos abdominaux vous semblent le plus actifs : sur l’inspire ou l’expire?
3) Avez-vous manqué d’air lorsque vous ne faisiez que mettre l’accent sur l’expiration?

J’espère que vous commencez à comprendre le rôle de premier plan de l’expiration.

Ex-pi-rez!

Si je mets l’emphase sur l’importance du vidé — l’expiration si vous préférez — c’est que mon vécu professionnel m’a appris à interpréter la question du début de ce billet comme étant :

— Quand est-ce que j’inspire?

En effet, pour la majorité de la population, respiration rime avec inspiration.

Et l’expiration dans tout ça? Futile, voir inutile d’y accorder de l’importance Selon eux, leur survie commande de s’empresser d’aspirer la couche atmosphérique, pas de la rejeter!

Pourtant, si vous vous êtes plié au protocole de la petite expérience proposée précédemment, vous avez bel et bien vécu l’opposé dans vos tripes. Il s’avère bien plus important d’expirer à fond pour faire place à de l’air tout neuf!

En créant un vide, la pression atmosphérique s’empresse automatiquement de le combler. Même pas besoin d’y penser. De s’appliquer consciemment à faire suivre l’expire d’un inspiré. Non.

Amorcez la respiration par le vidé!

En intégrant cette notion d’amorcer la respiration par le vidé, cela simplifie grandement cette fonction physiologique.

• Lors des efforts : videz.
• Lorsque vous avez besoin de la contribution des abdos : videz.
• Lors d’efforts constants, sans véritable phase de repos, ciblez la phase la plus exigeante, qui demande le plus de force et videz.

Conclusion : si vous ne vous y retrouvez plus dans votre cycle respiratoire — cela peut vous paraître insensé comme assertion —, VIDEZ, le reste va se faire tout seul.

Videz, il sera toujours temps d’inspirer.
Si vous voulez approfondir vos connaissances et maitriser votre respiration pour la rendre plus efficace, je vous invite à vous inscrire aux cours Abdos.

Vous pouvez également consulter l’article Marche effet “taille de guêpe”, même pour les hommes.

Posturalement vôtre!