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15
Déc
Les muscles profonds: comment et pourquoi les renforcer?
L’activité des muscles profonds n’est pas toujours évidente à déceler ni à maîtriser.
J’ai encore le plaisir de faire découvrir de nouvelles perspectives corporelles à l’aide de ma méthode d’entraînement à des profanes cet automne. Aussi, je leur consacre cet article.
Les initiés en seront peut-être quittes pour un brin de nostalgie… et une fierté bien placée en réalisant les progrès accomplis depuis leur début.
Je ne me lasse jamais d’apercevoir le fasciès étonné de mes participants lorsqu’ils perçoivent pour la première fois le subtile jeu de leur corps en action. Tellement subtile, qu’ils croient avoir déniché au creux de leur anatomie de nouveaux muscles dont ils ignoraient l’existence jusque-là. Ils étaient trop profondément enfouis…
De nouveaux muscles, vraiment?
L’activité musculaire profonde n’est pas toujours évidente à déceler ni à maîtriser.
En fait, pour les novices cela représente toute une difficulté. De plus, spécifions que même si elle accompagne ou assiste les mouvements, la participation de la musculature profonde demeure invisible à l’oeil nu. Ce qui devient très confondant au début de l’apprentissage.
On ne les voit pas, mais ils sont là!
En réalité, la mission des muscles profonds se voue à la stabilisation, si essentielle à la pérennité des articulations et du dos en particulier.
Lorsque les muscles stabilisateurs ne travaillent pas efficacement, leur hôte présente presque immanquablement des problèmes d’équilibre. Je vous renvoie à l’article « Des muscles logés et nourris gratuitement. » pour plus de précision à ce sujet. (Petit rappel rapide: les abdominaux constituent nos stabilisateurs les plus précieux, mais également les plus paresseux…)
Je n’ai jamais eu d’équilibre! Les muscles profonds à la rescousse.
Travailler des exercices dont le succès d’exécution repose entièrement sur notre aptitude à se « tenir en équilibre » peut s’avérer tellement frustrant pour ceux qui clament être « nés » sans équilibre!
Il devient alors impératif de comprendre la biomécanique du corps. Je me sers dans ce cas de la connaissance comme outil pédagogique à l’intérieur d’un contexte où l’enseignement ne figure pas dans les priorités.
Je transmets ainsi les atouts de la connaissance à mes guerriers pour qu’ils luttent contre le découragement et qu’ils s’arment de persévérance encore plus que de patience!
Rien n’est plus gratifiant que de réaliser que l’on s’est amélioré!
Je relève le défi de les convaincre que malgré leur âge d’adultes, leur corps peut encore apprendre.
De nouvelles connexions neuromotrices peuvent encore être établies. Certes, il faudra investir temps et énergie. Persévérer et répéter. S’obstiner à débusquer les fautifs pénards aux tréfonds de leurs entrailles. Mais ça demeure possible.
Justement la semaine dernière à la fin d’un cours, un participant dans la cinquantaine me démontrait, avec une fierté non dissimulée, ses progrès en matière d’équilibre. Sa persévérance a porté ses fruits; il entreprend sa troisième session de cours. Il a vraiment de quoi être fier!
Bon entraînement!