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31
Jan
Une vie active, mais pas à n’importe quel prix.
Êtes-vous en FlexyForme?
Faire de l’activité physique en groupe c’est bien.
Le faire sous la supervision d’un professionnel qualifié, c’est mieux.– J’ai décidé d’aller à « Viactive » à la place…
La professionnelle de l’activité physique que je suis, grimace toujours un peu en entendant ce propos.
–… Ça me coûte seulement 8 $ par mois.
Alors là, ce n’est plus seulement une grimace. Le couperet vient de tomber. Ce n’est pas uniquement l’herbe sous les pieds que l’on vient de me couper : j’en perds la face! Ou la tête.Des sentiments contradictoires m’étouffent.
Je me trouve immonde d’avoir des pensées péjoratives face à ce programme santé provincial.
Après tout, quel noble projet gouvernemental pour favoriser l’accessibilité d’une activité physique à tous les 50 ans et plus. De faire tomber la barrière financière. De neutraliser l’excuse : je n’ai pas les moyens de me payer des cours ou un abonnement à une salle d’entraînement.
Soit. J’en conviens.
Toutefois, lorsque ces paroles émanent d’une bouche qui n’a jamais connu la famine… Je sens un peu d’irritation corrompre la satisfaction que me donne habituellement l’exercice de ma profession. Et de vilaines allusions polluent mes neurones.Considère-t-elle que sa santé articulaire ne vaut pas plus de 8 $ par mois?
Ou alors mes cours ne valent pas la peine de débourser plus?
Cependant, je vois une autre avenue.
Dans mes cours, il n’y a pas que le corps qui se fait « aller ». Je force la réflexion et l’observation.J’encourage la prise en charge de l’individu par lui-même.
Je donne des outils applicables au quotidien.
J’enseigne, j’explique, je réponds aux questions. Je guide. Parce que j’ai plus de 30 ans d’expérience, des diplômes universitaires en poche et des formations d’appoint directement reliées à ce que j’enseigne.
Et les animateurs de Viactive eux?
Il y a un prix à payer…
L’accessibilité du programme pour tous, d’un point de vue financier, force l’emploi de bénévoles. D’accord, des professionnels de l’activité physique ou kinésiologues choisissent les exercices et préparent les programmes. Dans leurs beaux bureaux de la ville de Québec. Loin des principaux intéressés qui iront se trémousser dans une salle communautaire quelconque.
Mais ce sont bel et bien des bénévoles qui animent et qui démontrent les exercices choisis. Tout le monde suit et tant pis si les genoux vacillent, le dos s’arrondit ou la nuque s’écrase ……Cela ne relève pas de leur compétence de les corriger.
L’important c’est de bouger et d’avoir du plaisir. Que puis-je rétorquer si malgré tout, cela permet à certaines personnes de combattre l’isolement et de commencer à bouger?
Des exercices vraiment pour tous?
Le niveau des exercices choisis favorise les débutants.
Si vous êtes le moindrement « en forme », cela ne vous permettra pas de vous améliorer; vous stagnerez.
Considérant ce qui précède, voici ma position : va pour les sédentaires à faible revenu qui ne présentent aucun problème articulaire ni postural.En revanche, voici mes préceptes :
1) Bouger c’est bien, comprendre comment bouger c’est mieux.
2) S’activer une ou deux fois par semaine c’est bien, apprendre à le faire en mode continu à l’aide de nos gestes quotidiens, c’est encore mieux.
Pas facile de faire passer ce genre de message. D’initier et d’inculquer cette prise en charge au quotidien. Trop de gens préfèrent faire attention ou porter attention juste une couple d’heures par semaine. Quant à eux, c’est suffisant. Ça vaut 8 $ par mois.
Je suis en FlexyForme!
Dans une période de controverse planétaire sur la liberté d’expression, troquons l’expression « Je suis Charlie » par « Je suis en FlexyForme » qui signifira : Je respecte mon intégrité articulaire en tout temps!
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Posturalement vôtre!Martine
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