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04
Jan
Le rôle de l’exercice sur la santé du cerveau dévoilé.
Les bénéfices de l’activité physique sur la santé du corps sont mis en évidence dans de nombreuses études scientifiques. Demeurer physiquement actif tout au long de sa vie éloigne la maladie, je ne vous apprends rien sur ce point. Toutefois, qu’en est-il du rôle de l’exercice sur la santé du cerveau en particulier ?
Le cerveau est un organe vivant au même titre que le foie, la peau ou les os.
Pourquoi préciser cela ?
Il est bien admis que la peau, les os et même le foie peuvent guérir s’ils sont endommagés. Je préciserais « se guérir », bref se réparer par eux-mêmes. Cependant, comme le mentionne Norman Doidge dans son livre Guérir grâce à la neuroplasticité : découvertes remarquables à l’avant-garde de la recherche sur le cerveau.
Pendant des décennies, le mot « guérison » n’était quasiment jamais mentionné dans le cas du cerveau comme il pouvait l’être pour d’autres organes tels que la peau, les os ou le système digestifs. … grâce à des cellules souches. (p. 14)
Neuroplasticité : La faculté de guérison du cerveau.
Cette conception du cerveau qui ne peut pas guérir est due à ces points relatés par le professeur Doidge :
- Pendant quatre cents ans, nous avons vu le cerveau comme un organe immuable…
- Les scientifiques pensaient également que les circuits neuronaux étaient définitifs, « câblés » une fois pour toutes…
- Au cours des XIXᵉ et XXᵉ siècles, les neuroscientifiques ont dressé la carte du corps à l’intérieur du cerveau.
Le dernier point renforce la théorie selon laquelle les neurones ne joueraient qu’un seul rôle durant toute leur vie, et que s’ils meurent ou deviennent dysfonctionnels, ainsi en va-t-il de la fonction qu’ils stimulaient. À titre d’exemple, voilà qui explique les paralysies conséquentes à un AVC.
Néanmoins, les dernières percées scientifiques prouvent que le cerveau possède la faculté « de modifier sa propre structure et son fonctionnement en réaction à l’activité et à l’expérience mentales ». (Doidge, p.12) Cette faculté a été baptisée par les chercheurs « neuroplasticité ».
Apprendre est bon pour la santé du cerveau.
Dans mes activités professionnelles, j’ai toujours dit que je faisais du travail neurologique. « J’enseigne et non j’entraîne » est ma devise. Je suscite l’apprentissage plus que l’entraînement. Cet apprentissage se retrouve sur deux plans : mental et physique.
- Apprendre est une activité mentale qui se passe dans le cerveau en grande partie. Je la sollicite par les explications, les notions de biomécanique et d’anatomie que je transmets à mes participants.
- Et naturellement sur le plan physique par le biais des exercices que je propose dans mes cours. Ces derniers évoluent constamment d’une session à l’autre au gré de mes découvertes. Conséquemment, il y a toujours de nouveaux exercices à apprendre.
En l’occurrence, quelle est l’importance de susciter l’apprentissage ? Y a-t-il des bienfaits pour le cerveau ?
Il s’avère que oui, car « le nombre de connexions entre les neurones augmente au cours du processus d’apprentissage ». (Doidge, p. 13)
Et quel est le rôle de l’exercice sur la santé du cerveau et de sa guérison ?
Il n’y a pas que les situations d’apprentissage qui permettent d’augmenter le nombre de connexions neuronales. L’exercice donne le même résultat selon Monsieur Doidge.
Pour contrer le vieillissement du cerveau, apprentissage et exercice physique semblent former une bonne combinaison. Surtout à partir de la cinquantaine, alors que les fonctions cérébrales commencent à décliner.
Il faut garder à l’esprit que « le cerveau fonctionne suivant le principe selon lequel ce qui n’est pas utilisé s’efface. » (Doidge, p. 157)
Alors, le rôle de l’exercice sur la santé du cerveau à l’instar de l’apprentissage aide à maintenir des connexions neurologiques fiables et remplacer celles qui font défaut. Nous avons vraiment avantage à stimuler notre cerveau par le biais de l’apprentissage et de l’exercice. Et lorsque les deux sont combinés dans une forme d’exercices conscients, cela devient encore plus performant.
Cela implique que l’on ne se contente pas de mimer ou de répéter automatiquement les exercices, mais bien d’en comprendre le but, les bienfaits ou leur incidence sur le reste de nos activités quotidiennes. Voilà ce qui ressemble à FlexyForme.
Et le professeur Doidge n’hésite pas à écrire « s’il existe une panacée en médecine, c’est la marche. » (p.156) Voilà ce qui ressemble à la FlexyMarche !